Pour voir d'avantage du Musée virtuel du CanadaDes camps aux communautés: La vie forestière dans la Cowichan

Les communautés : LES PREMIÈRES NATIONS

Carte postale. Potlach indien.

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Les Premières Nations de la région de la Cowichan sont étroitement liées à leur terre traditionnelle. La culture des villages de Clemclematus, de Comiaken, de Kilpahlas, de Khenipsen, de Kokshilah, de Quamichan et de Somena faisait partie d'un système social complexe qui existait dans la vallée de la Cowichan. Cette culture continue d'influencer les vies des gens de Kaatza, de Lake Cowichan, de Cowichan Bay et de Cowichan River.

TLe mot Cowichan vient de Khowtzun (s'khowtsun) qui signifie se prélasser au soleil. La légende de la grande inondation raconte comment les peuples de la vallée ont trouvé refuge sur le mont Tzoulahem pour se protéger d'une inondation. Lorsque l'eau s'est retirée, les survivants ont trouvé une grosse grenouille qui se réchauffait sur le flanc de la montagne, d'où le nom s'khowstun.

Les peuples de la Cowichan font partie de la nation salish de la Côte, dont le territoire s'étend sur la côte sud-est de l'île de Vancouver et dans le Lower Mainland de la province de la Colombie-Britannique. Les villages étaient composés de groupes de familles. Les familles contrôlaient individuellement les ressources telles que les petits fruits, les postes de pêche et les territoires de chasse. Les sapins de Douglas et les cèdres fournissaient les matériaux pour fabriquer des vêtements et des paniers. On utilisait les arbres choisis avec soin dans les peuplements pour fabriquer des bols et des canots et pour construire des totems et des maisons longues méticuleusement conçues.

Arrivés à la fin du 18e siècle lorsque les peuples de la Cowichan étaient partis à leurs postes de pêche saisonnière, les colons venus d'Europe, des États-Unis et d'autres régions du Canada ont commencé à diviser la terre fertile pour en faire des fermes. En 1858, des ingénieurs de l'amirauté britannique ont arpenté la région et l'ont divisé en section de quarante hectares malgré la résistance des peuples de la Cowichan. On a créé une réserve dans la région le long de la rivière à partir de Quamichan, Somena et Siyaykw jusqu'à Strawberry Hill. Les derniers résidents salishs de Siyaykw réclamaient encore leur terre lorsqu'ils ont été expulsés en 1893, après la vente de leur terre.

Bien que les premiers colons parlaient de l'aide offerte par les Salishs de la Côte pour les aider à survivre pendant l'hiver, les riches ressources naturelles ont créé des conflits au sujet de la propriété des terres. Des politiques restrictives par le gouvernement de l'île de Vancouver et plus tard celui de la province, l'impact d'une épidémie de variole, les écoles résidentielles et l'interdiction des potlatchs ont changé le mode de vie traditionnelle des peuples de la Cowichan.

Canotier autochtone sur le Lake Cowichan

Canotier autochtone sur le Lake Cowichan
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Le travail forestier commercial a rapidement suivi les colons et il est devenu le principal moteur économique de la région. Les Salishs de la Côte étaient utilisés pour transporter les billots de la forêt jusqu'à l'eau. Ils faisaient également partie d'équipages de navire. Les travailleurs autochtones ont aussi travaillé dans les scieries, les chantiers forestiers ainsi que dans la construction de routes et de chemins de fer.

La plupart des salariés autochtones se trouvaient non seulement dans l'industrie forestière, mais également dans l'industrie de la pêche. Les réglementations sur l'octroi de permis les ont forcés à travailler dans des conserveries et à utiliser des bateaux et de l'équipement appartenant à la conserverie. L'octroi de permis a enlevé aux autochtones leurs habitudes traditionnelles de pêche et a créé un bassin d'employés peu coûteux pour les conserveries. Lorsque la population de poissons, particulièrement le saumon, a commencé à chuter, les peuples de la Cowichan ne pouvaient plus compter sur le poisson comme moyen de subsistance et sont entrés encore plus profondément dans l'économie des salaires.

La relation entre l'industrie forestière et la pêche s'est continuée. La première descente de billots le long de la rivière Cowichan a eu lieu en 1890. Elle a eu pour effet de détruire les écluses à poissons, d'éroder les rives et les terres agricoles. Plus récemment, on s'attendait à ce que plusieurs bûcherons salishs quittent les chantiers forestiers chaque année pour l'industrie de la pêche lors de la montaison du saumon.

Pour en apprendre davantage sur l'histoire de la vallée de la Cowichan et les peuples des Premières Nations, utilisez les liens ressources.